La fibre
optique, les opérateurs (Bouygues, Free, Orange et SFR) en parlent de plus en
plus, mais de quoi s’agit-il exactement ? Pour faire, simple retenez que
la fibre est un procédé à base de fil de verre ou de plastique : elle
permet de conduire de la lumière, et en particulier des données informatiques.
Ces données peuvent servir à transmettre de l’audio (= téléphone), de la vidéo
(= TV ou visioconférence) ou être purement informatiques (= web, messagerie,
envoi de gros fichiers, etc.). A contrario, une connexion ADSL repose sur la
même technologie que l’ancestrale ligne téléphonique et utilise une paire de
fils de cuivre.
La
fibre : une connexion beaucoup plus rapide que l’ADSL
La fibre
optique offre de nombreux atouts pour ses utilisateurs : en dehors de
l’affichage immédiat des pages web, elle permet de télécharger beaucoup plus
vite de volumineux fichiers, que ce soit en HTTP, sur un FTP, sur les
Newsgroups ou les réseaux de P2P. Bien évidemment, tout ceci à condition
d’avoir en face des serveurs qui envoient les données tout aussi rapidement. En
outre, ses utilisateurs profitent de toutes les chaînes HD sans aucune
interruption due à un problème de débit. Et ils n’ont pas de mal non plus à
réceptionner des programmes en 4K, même s’ils sont encore peu nombreux. Enfin,
ils peuvent continuer à surfer comme si de rien n’était ou à enregistrer un
autre programme TV dans le même temps.
Un débit et
une stabilité à toute épreuve
Comment un
tel débit est-il possible ? Contrairement au débit de l’ADSL, qui varie
selon plusieurs facteurs (qualité de la ligne, éloignement du DSLAM…), celui de
la fibre optique est stable et constant. L’atténuation du signal est minime sur
plusieurs dizaines de kilomètres, contrairement au fil cuivré de l’ADSL, qui
nécessite des répéteurs beaucoup plus réguliers (tous les 4 ou 5 km) pour
assurer une liaison correcte aux abonnés.
Les
avantages de la fibre optique face à une connexion ADSL sont donc multiples. Le
débit est l’argument-choc de la fibre. On profite en effet d’une vitesse de
téléchargement (download) d’au minimum de 100 Mb/s (ou 12,5 Mo/s) sur une ligne
fibrée. En comparaison, dans le meilleur des cas, ce même débit est de
seulement 20 Mb/s (ou 2,5 Mo/s) sur une ligne ADSL.
Même chose
pour l’envoi des données (upload) : en émission, la fibre optique propose
un débit montant de 10 à 200 Mb/s (ou de 1,25 à 25 Mo/s). De son côté, l’ADSL
ne dépasse pas 1 Mb/s (ou 125 Ko/s).
Vous n’êtes
pas encore convaincu ? Voici, d’autres chiffres au niveau national :
la vitesse moyenne de téléchargement en ADSL (download) est en réalité de 7,20
Mb/s sur tout le territoire (source : Ariase). On est donc loin des 20
Mb/s que les opérateurs promettent parfois à tort. En comparaison, le très haut
débit en France offre un débit moyen de 83,60 Mb/s. Là, on est plus proche des
100 Mb/s que les opérateurs nous vendent.
Plus de 15
millions de foyers concernés
Selon
l’ARCEP, au 30 juin 2016, 15,1 millions de logements et de locaux à usage
professionnel sont éligibles au très haut débit d’au moins 30 Mb/s (ce qui
inclut le câble, la fibre et le VDSL2 THD). Et si l’on s’intéresse au THD d’au
moins 100 Mb/s, il y a 10,3 millions de logements à être concernés (ce qui
inclut le câble et la fibre). En comparaison, la France compte environ 30
millions de lignes cuivrées.
Comment
s’effectue le raccordement à la fibre optique ?
Le
déploiement de la fibre optique s’effectue en trois étapes :
1.l’opérateur commence par fibrer la rue. C’est ce que l’on nomme le déploiement horizontal ;
2.l’installation de la fibre est ensuite réalisée à l’intérieur de l’immeuble. C’est le déploiement vertical ;
3.la fibre est installée dans les logements. Il s’agit du raccordement final.
1.l’opérateur commence par fibrer la rue. C’est ce que l’on nomme le déploiement horizontal ;
2.l’installation de la fibre est ensuite réalisée à l’intérieur de l’immeuble. C’est le déploiement vertical ;
3.la fibre est installée dans les logements. Il s’agit du raccordement final.
Un
raccordement qui peut être immédiat... ou pas !
Le temps
nécessaire au raccordement de la fibre est variable. Il n’y a pas de
règles : certains foyers peuvent attendre pendant plus de deux ans le
raccordement de leur immeuble, alors que la fibre est déjà déployée dans leur
rue. Chez d’autres, c’est quasi-immédiat.
Si vous logez dans un immeuble, il vous faudra par ailleurs soumettre une demande auprès du conseil syndical de copropriété. Là encore, le délai est assez long, puisque la demande est généralement soumise lors de la réunion du conseil, qui a lieu une fois par an. Si le conseil n’a aucune raison de s’opposer à l’installation de la fibre, il existe cependant une doléance qui revient quasi systématiquement : la visibilité des câbles d’installation. Les copropriétaires souhaitent majoritairement que les câbles soient insérés dans les gaines existantes. En clair, la fibre est installée dans les gaines qui servent déjà aux câbles téléphoniques et/ou électriques, afin de ne pas dénaturer les parties communes. Là encore, un petit délai est à prévoir, le temps que l’opérateur se déplace et puisse constater ou non la faisabilité de l’opération.
Si vous logez dans un immeuble, il vous faudra par ailleurs soumettre une demande auprès du conseil syndical de copropriété. Là encore, le délai est assez long, puisque la demande est généralement soumise lors de la réunion du conseil, qui a lieu une fois par an. Si le conseil n’a aucune raison de s’opposer à l’installation de la fibre, il existe cependant une doléance qui revient quasi systématiquement : la visibilité des câbles d’installation. Les copropriétaires souhaitent majoritairement que les câbles soient insérés dans les gaines existantes. En clair, la fibre est installée dans les gaines qui servent déjà aux câbles téléphoniques et/ou électriques, afin de ne pas dénaturer les parties communes. Là encore, un petit délai est à prévoir, le temps que l’opérateur se déplace et puisse constater ou non la faisabilité de l’opération.
Enfin, il
existe un délai incompressible de 3 mois pour les copropriétés entre la fin des
travaux d’installation et la mise en place effective de la fibre optique dans les
appartements. C’est le temps nécessaire aux opérateurs concurrents pour se
manifester s’ils souhaitent également exploiter le réseau fibré d’un logement.
En revanche, dans le cas d’un logement individuel, il n’y a aucun délai et la
fibre peut être accessible dès son installation effectuée.
Qui fait les
travaux et combien ça coûte ?
Si vous
habitez une maison ou un petit immeuble de moins de 12 logements, vous devrez
payer les frais d’installation. Ceux-ci s’élèvent en général à 149 euros. Dans
le cas où vous habiteriez un immeuble de plus de 12 logements, bonne
nouvelle : l’installation est totalement gratuite.
Dans tous les cas de figure, c’est un opérateur qui se charge d’effectuer les travaux d’installation et de raccordement jusqu’à votre domicile. Vous n’avez rien à faire, il se charge de tout et va même jusqu’à mettre en place et régler votre box lors de la première mise en place.
Dans tous les cas de figure, c’est un opérateur qui se charge d’effectuer les travaux d’installation et de raccordement jusqu’à votre domicile. Vous n’avez rien à faire, il se charge de tout et va même jusqu’à mettre en place et régler votre box lors de la première mise en place.
Ça se
présente comment, des câbles et une connexion fibrée ?
Une fois
votre logement raccordé à l’extérieur, il est temps de connecter le câble à
votre box. La liaison s’effectue à l’aide d’un câble dédié (qui n’a rien à voir
avec le câble Ethernet classique). Il ressemble à ceci :
Toutes les
box ne sont pas compatibles avec la fibre par défaut, mais la plupart le sont à
l’aide d’un petit boîtier supplémentaire. C’est le cas par exemple de
l’ancienne box d’Orange, la Livebox v3 d’Orange. Celle-ci est accompagnée d’un
tout petit adaptateur noir, qui vient faire la liaison entre votre connexion
fibrée et votre box classique. Il se présente sous cette forme :
Cet
adaptateur tend à disparaître sur les nouvelles box, et c’est notamment le cas
sur la Livebox v4. En fait, il est désormais directement intégré aux box de
toute dernière génération. Viendra ensuite le moment de raccorder la box au
reste de tous vos équipements (ordinateurs, TV connectée, console, etc.). Là,
nul besoin de changer quoi que ce soit : la box fournie par votre fournisseur
d’accès dispose toujours d’une liaison Wi-Fi classique, et de 2 ou 4 ports
Ethernet. Il vous suffit donc de vous connecter à votre box comme vous le
faisiez auparavant avec votre connexion ADSL ou VDSL.
Pourquoi
parle-t-on souvent de FTTLA, de FTTB et de FTTH ?
En matière
de fibre optique, il est important de se familiariser avec diverses initiales.
Mais rassurez-vous, des termes de ce genre, il n’y en a que trois à
retenir : FTTH, FTTB et FFTLA. Et vous allez voir, c’est finalement assez
simple de s’y retrouver :
• FTTLA =
Fiber To The Last Amplifier. Ce terme désigne un réseau fibré qui s’arrête
jusqu’à un amplificateur situé dans le quartier (donc un peu loin de votre
domicile). La transmission des données est ensuite reprise en coaxial et
distribuée à plusieurs maisons et immeubles du quartier.
• FTTB = Fiber To The Building. Il s’agit du réseau fibré acheminé jusqu’au bas de votre immeuble, ou qui s’arrête à votre portail ou la porte de la maison. Comme pour le FTTLA, les données sont ensuite diffusées à l’aide d’un câble coaxial.
• FTTH = Fiber To The Home. C’est le réseau fibré qui parvient jusqu’à votre domicile. A l’heure actuelle, il peut atteindre jusqu’à 2 Gb/s (soit 250 Mo/s) que ce soit en vitesse montante et en vitesse descendante. En réalité, les opérateurs proposent au maximum un débit de 1 Gb/s en download, et 200 Mb/s en upload, ce qui est déjà conséquent.
• FTTB = Fiber To The Building. Il s’agit du réseau fibré acheminé jusqu’au bas de votre immeuble, ou qui s’arrête à votre portail ou la porte de la maison. Comme pour le FTTLA, les données sont ensuite diffusées à l’aide d’un câble coaxial.
• FTTH = Fiber To The Home. C’est le réseau fibré qui parvient jusqu’à votre domicile. A l’heure actuelle, il peut atteindre jusqu’à 2 Gb/s (soit 250 Mo/s) que ce soit en vitesse montante et en vitesse descendante. En réalité, les opérateurs proposent au maximum un débit de 1 Gb/s en download, et 200 Mb/s en upload, ce qui est déjà conséquent.
Il existe
beaucoup d’autres sigles, comme FTTN (la fibre jusqu’au quartier), FTTS (la
fibre jusqu’à la rue) ou encore FTTC (la fibre jusqu’au trottoir). Mais c’est
surtout le FTTLA, le FTTB et le FTTH qui vont nous intéresser ici.
Vraie fibre
/ fausse fibre : quelle différence entre la fibre optique et le câble
coaxial ?
C’est là que
les termes de FTTLA, FTTH, FTTB vont nous servir. Ces trois appellations ont
leur importance, car les débits entre le FTTH d’un côté, et le FFTLA/FFTB de
l’autre, diffèrent beaucoup.
Dans tous les cas de figure, on a bien affaire à du très haut débit (THD). Et dans tous les cas de figure aussi, le débit descendant peut atteindre entre 800 Mb/s et 1 Gb/s.
En revanche, le débit montant est beaucoup plus faible pour une liaison FTTLA :
Dans tous les cas de figure, on a bien affaire à du très haut débit (THD). Et dans tous les cas de figure aussi, le débit descendant peut atteindre entre 800 Mb/s et 1 Gb/s.
En revanche, le débit montant est beaucoup plus faible pour une liaison FTTLA :
• en FTTH,
il est de 200 Mb/s au minimum
• en FTTLA, il est de seulement 40 Mb/s. Pas pratique quand on souhaite envoyer de volumineux fichiers sur le Cloud, sur un FTP, etc.
• en FTTLA, il est de seulement 40 Mb/s. Pas pratique quand on souhaite envoyer de volumineux fichiers sur le Cloud, sur un FTP, etc.
FTTH contre
FTTLA : à chacun sa technologie
1.Si tous
les opérateurs ont déployé un réseau FTTH (en fibre pure, donc), ils ne l’ont
pas fait à la même vitesse ni à la même échelle. La palme de la meilleure
couverture revient à Orange, qui a installé une connexion FTTH dans plus de 600
villes en France (source : Ariase). En comparaison, SFR a déployé la fibre
FTTH dans 310 communes, ce qui n’est déjà pas si mal. Free n’en compte 61 à son
palmarès, tandis que Bouygues seulement 44.
2.Le
champion du FTTLA reste incontestablement SFR, qui a déployé cette technologie
dans 869 villes françaises. Mine de rien, cela représente tout de même 73% des
installations en Très Haut Débit de l’opérateur, soit 5 millions de foyers. Donc
oui, ces foyers profitent bien de Très Haut Débit, mais de "fibre" de
bout en bout.
Depuis le
1er juin 2016, les opérateurs qui assurent une connexion en FTTLA, plutôt qu’en
FFTH, ont obligation de faire état de la mention « sauf raccordement du
domicile ». En clair, cette précision permet d’informer plus explicitement
le consommateur sur le type de connexion qui équipe son foyer. Le FAI SFR a
longtemps joué sur les mots et mettait tous ses œufs dans le même panier :
il utilisait à tort et à travers le terme de fibre pour désigner toutes ses
offres. Il a été récemment contraint de revoir sa communication. Le fournisseur
emploie désormais le terme de Très Haut Débit (plutôt que de fibre) pour
désigner ses offres câblées ou en FFTLA. Néanmoins, il continue à utiliser le
terme de fibre avec son offre RED.
Un choix
très limité d’opérateurs
Peut-on
choisir son opérateur une fois tous les travaux d’installation effectués ?
En théorie, oui : ce n’est pas parce qu’un opérateur effectue de
raccordement à la fibre optique dans votre rue et dans votre immeuble, qu’un
concurrent n’a pas le droit de s’y installer. L’infrastructure de la fibre est
mutualisée pour l’ensemble des opérateurs susceptibles d’être intéressés par
une installation chez les consommateurs. Mais ça, c’est pour la théorie...
En pratique, vous n’aurez généralement pas beaucoup de choix si vous souhaitez souscrire à une offre fibrée. Dans le meilleur des cas, vous pourrez généralement choisir entre deux opérateurs, guère plus. Selon un document établi par Ariase, SFR-Numericable est l’unique opérateur de 536 communes sur 1270 en France. En comparaison, Orange est le seul opérateur présent dans 148 communes. Free arrive dernier avec seulement 27 villes dans lesquelles il est l’unique opérateur.
En pratique, vous n’aurez généralement pas beaucoup de choix si vous souhaitez souscrire à une offre fibrée. Dans le meilleur des cas, vous pourrez généralement choisir entre deux opérateurs, guère plus. Selon un document établi par Ariase, SFR-Numericable est l’unique opérateur de 536 communes sur 1270 en France. En comparaison, Orange est le seul opérateur présent dans 148 communes. Free arrive dernier avec seulement 27 villes dans lesquelles il est l’unique opérateur.
Au final,
qui propose les meilleurs services au meilleur prix ?
Avant de
vous lancer, si vous avez le choix entre plusieurs opérateurs (ce qui n’est pas
souvent le cas, comme évoqué précédemment), faites bien attention à prendre en
compte le type de connexion que l’on vous propose. Entre "fibre
optique" et "fibre optique + terminaison coaxiale", les débits
ne sont pas du tout les mêmes, tant en download qu’en upload. Le débit montant
est d’ailleurs un élément à prendre en considération dans quelques cas de
figure : si vous êtes joueur, si vous souhaitez monter votre propre
serveur FTP ou héberger votre site web, ou encore si vous êtes un habitué des
services de cloud comme Google Drive, OneDrive, Dropbox, etc.
Si vous souhaitez disposer d’une offre à un prix alléchant, tournez-vous du côté de la formule proposée par la Bbox Miami de Bouygues, ou de Free et de sa Freebox Revolution.
Si vous
recherchez des services TV complets, un SAV efficace, et surtout un débit
conséquent (jusqu’à 1 Gb/s), prenez en considération l’offre Jet Fibre
d’Orange. Plus chère que celles que nous venons d’évoquer, mais devrait
répondre à toutes vos attentes en matière de fiabilité et stabilité. Enfin, les
nouvelles Livebox et Livebox TV sont actuellement les appareils les plus
puissants du marché et sont capables de décoder un flux vidéo 4K sans subir le
moindre ralentissement (contrairement à la Zive de SFR qui peine à afficher une
image en 1080p). En attendant que Free sorte une nouvelle Freebox, bien sûr.